G.-J.B.
Target (1733-1807) |
Un
glossaire des termes rencontrés Chirurgien |
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ENC
(...)
Arrêt du conseil d'état du 4 Juillet 1750. " Le Roi voulant prévenir ou
faire cesser toutes les nouvelles difficultés entre deux professions (
Par l'article xjx. de cet arrêt, Sa Majesté s'explique sur les droits & prérogatives dont les maîtres en Chirurgie doivent joüir ; en conséquence elle ordonne que conformément à la déclaration du 23 Avril 1743, ils joüiront des prérogatives, honneurs & droits attribués aux autres arts libéraux, ensemble des droits & priviléges dont joüissent les notables bourgeois de Paris ; & Sa Majesté par l'article XX. déclare qu'elle n'entend que les titres d'école & de collége puissent être tirés à conséquence, & que sous prétexte de ces titres les Chirurgiens puissent s'attribuer aucun des droits des membres & suppôts de l'université de Paris.
Cette restriction met le collége de Chirurgie au même degré où sont le collége Royal & celui de Louis le Grand. Les Chirurgiens, en vertu de leur qualité de maîtres en Chirurgie, ne peuvent avoir aucun droit à l'impétration des bénéfices, ni aux cérémonies particulieres au corps des quatre facultés ecclésiastiques. Cette restriction annulle implicitement les lettres patentes de François I. qui en 1544 accorda au collége des Chirurgiens de Paris les mêmes priviléges que les suppôts, régens, & docteurs de l'université de cette ville
REF
MERCIER (Louis-Sébastien), Tableau de Paris, Neuchatel, 1781-1782, Paris, Mercure de France, 1994, T. II, p. 332 et sqq. :
"Chapitre DCXXV. Collège de chirurgie
On a longtemps confondu les chirurgiens avec les barbiers ; c'était une confusion injurieuse, elle devait cesser.
La fondation d'une école pratique ou de dissection est un des bienfaits publics qu'on ne saurait trop exalter.
Ce collège doit beaucoup à la protection éclatante de Louis XV et de Louis XVI. Plus de huit cents élèves assistent aux leçons; L'auditoire est composé de fraters, de garçons perruquiers en habits de poudre. L'un retient un quart de la leçon ; celui-ci un sixième. Ils l'appliquent ensuite comme ils peuvent. Quelques pauvres malheureux, pendant l'instruction, payent l'apprentissage ; mais on n'est pas habile du premier coup.
(…) L'Académie de chirurgie n'a aucune liaison directe ni indirecte avec la faculté de médecine. Ce sont deux compagnies très distinctes, qui ont chacune leurs travaux à part. Leurs travaux ne se mêlent point, quoiqu'ils semblent avoir les mêmes rapports, et qu'ils tendent visiblement au même but".
FRANKLIN (Alfred), Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercé à Paris depuis le XIIIe siècle, Paris, Jean-Cyrille Godefroy, 2004, (réimpression du livre publié par H. Welter éditeur en 1906, p. 169-171 :
"Il
faut arriver à
MIN
Un exemple d'intervention professionnelle d'un chirurgien à Paris, section du Jardin des plantes (12 juin 1792)
"Je
Certifie
Chirurgien major du troisieme Bataillon de
Estime six jour pour le guérir, En foi de quoi j'ai donné le présent pour servir et valoir que de besoin à paris ce douze juin mil sept cent quatrevingt douze.
Signé : Barriac G Chirurgien major"
Orthographe
et ponctuation conservées
Un exemple
de présence d'un chirurgien de Paris dans un procès verbal de tutelle à
Paris, section du Jardin des plantes (26 juillet 1791)
Ce
jourdhuy vingt six juillet mil sept cent quatre vingt onze pardevant nous
jacques René Mortier juge de paix de
Savoir
le sieur jean francois Peyron cydevant qualifié et domicilié beaupere dudit
mineur, le sieur joseph Brunet correspondant de
Orthographe
et ponctuation conservées
Un
exemple de conflit devant le bureau de paix de Bellenaves (Allier)
à propos d'honoraires dus à un chirurgien (8 janvier 1793)
"Séance du 8 janvier 1793.
Aujourd'hui, huit janvier mille sept cent quatre-vingt-treize, seconde de
Lesquels ont dit : savoir ledit Dauphin qu'il lui était dû en
sa qualité de chirurgien, pour services et médicaments par lui
fournis audit René Marion dans le temps de sa dernière maladie et dont il
est mort, la somme de deux cent cinquante six livres, sur laquelle il a reçu
dudit René Marion lui-même une somme de cinquante livres ; restent par conséquent
dues deux cent six livres qu'il réclame.
Et de la part dudit Laplanche a été répondu que pour n'avoir aucun reproche à se faire dans la conduite qu'il doit tenir vis-à-vis desdits Marion, il demande que ledit citoyen Dauphin lui fournisse un mémoire circonstancié et détaillé de tous ses services et médicaments afin que, sur le rapport d'icelui, il se trouve en état de prendre le parti le plus sage (…)".