G.-J.B. Target (1733-1807)

Un glossaire des termes rencontrés

Métayer

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ENC   

 

MÉTAYER, s. m. (Gramm. Oecon. rust.) celui qui fait valoir des terres ou une métairie, soit à prix d'argent, soit à moisson ou à moitié fruit, ou comme domestique au profit de son maître.

 

 

REF  

 

FRANKLIN (Alfred), Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercé à Paris depuis le XIIIe siècle, Paris, Jean-Cyrille Godefroy, 2004, (réimpression du livre publié par H. Welter éditeur en 1906, p. 486

 

Métayers. Ceux "qui se chargent de la culture de fonds, à condition d'en partager le produit. On les nomme aussi grangers, grangiers et amodiateurs 3". Et aussi métais, mitaniers, etc.

Voy. Fermiers.

3 Abbé Jaubert, Dictionnaire (1773), t. III, p. 139.

 

 

Marcel LACHIVER, Dictionnaire du monde rural. Les mots du passé, Paris, A. Fayard, 1997, p. 1 127

 

métayage, s.m. Mode d'affermer un domaine agricole à moitié fruits qui a connu un grand succès à partir du XIIIe siècle. C'était le mode de tenure le plus fréquent dans l'ouest, le centre et le sud de la France. Le propriétaire apporte les terres, le bétail, les semences; le métayer ses outils et sa force de travail. Le propriétaire prend généralement la moitié de la récolte, mais il ne peut prendre que le tiers, parfois même le quart quand le métayer apporte des améliorations au fonds, s'il convertit par exemple une friche en vigne. La loi de 1946 sur le métayage laisse au métayer les deux tiers des récoltes et des bénéfices et lui permet de transformer son métayage en fermage.

 

 

MIN

 

Extrait d'une minute de la justice de paix de Bellenaves (Allier) concernant la fin d'un bail de métayage (5 décembre 1792)

 

"Aujourdhuy Cinq Decembre mil sept cent quatre vingt douze premier de la republique francoise heure de dix du matin nous juge de paix du canton de Bellenaves assisté de Jacques Barthelemy Gibon premier assésseur et de notre secretaire greffier en vertue de notre jugement du jour d'hier nous nous sommes transportés en la passe de St Bonnet en un domaine appartenant a la citoyenne Marie Therèze Foussat vve de Claude Boirot et cultivé  par Pierre et Jean Carthe ou etant arrivés sur les dix heures du matin ont comparuts laditte Foussat d'une part et lesdits Pierre et Jean Carthe d'autre

Lesquels nous ont dit savoir laditte Foussat qu'ayant fait citer lesdits Carthe ses anciens metayers pour luy payer les dommages interrets qui luy etoit dus.

1° accause du divertissement des fourrages dudit domaine qu'ils avoient fait avant leur sortie au jour de St Martin dernier

2° accause des non recurages des fossés dudit domaine dont ils etoient tenus par leur bail de metairie recu Barthelemy nre le

3° accause du mauvais etat où ils avoient laissés les vignes par le deffaut de culture

4) accause des clotures des vignes des prés et des vergers appellé Champ Perinnat qu'ils avoient laissés déclos au jour de St Martin dernier

Qu'elle demandoit que les dommages interrets resultant de ces differents chefs fussent fixés par nous ou par experts que les parties nommeroient entr'elles (…)".

 

Orthographe et ponctuation conservées

 

 

 

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