G.-J.B. Target (1733-1807)

Un glossaire des termes rencontrés

Ville

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ENC

 

  VILLE, s. f. (Architect. civil.) assemblage de plusieurs maisons disposées par rues, & fermées d'une clôture commune, qui est ordinairement de murs & de fossés. Mais pour définir une ville plus exactement, c'est une enceinte fermée de murailles, qui renferme plusieurs quartiers, des rues, des places publiques, & d'autres édifices.

(...) Bonnes VILLES, c'étoient celles qui avoient une commune & des magistrats jurés, & auxquelles le roi avoit accordé le droit de bourgeoisie, avec affranchissement de taille & autres impositions. Voyez Brusselles, usage des fiefs. On trouve des exemples de cette qualification donnée à plusieurs villes dès l'an 1314. Le roi la donne encore à toutes les grandes villes dans ses ordonnances, édits, déclarations & lettres-patentes.

 

 

MIN

 

Dans le corpus étudié dans l'Allier, seules Moulins et Ébreuil ont le titre de "villes". Cette dernière faisait partie, avant son rattachement en 1638 à la généralité de Moulins, des "Treize bonnes villes" de Basse-Auvergne (voir à ce sujet A. Poitrineau)

 

Dans les minutes, et jusqu'à la généralisation administrative du terme "commune", Moulins et Ébreuil sont toujours désignées comme "villes" :

 

Exemple d'utilisation du terme dans les minutes de la justice de paix d'Ébreuil (Allier)

 

"Aujourd'hui 20 avril 1792, devant nous Nicolas-François Ballet, premier assesseur de la municipalité d'Ébreuil, faisant en cette qualité fonction de juge de paix à cause de la proximité de parenté du juge de paix avec ledit Sr. Delarue, assisté des Sieurs Henri Jouandon et Louis Marcoux, assesseurs, 

a comparu le Sieur Louis Delarue, huissier demeurant en cette ville et paroisse d'Ébreuil,

contre Marien Jouandon, citoyen demeurant au lieu du Mercurol, paroisse d'Ébreuil, (...)".

 

Orthographe et ponctuation modernisées

 

Exemple d'utilisation du terme dans les minutes de la justice de paix du canton Ouest de Moulins

 

"Aujourd'hui vingt trois janvier mil sept cent quatre vingt onze, heure de huit du matin devant nous Louis Barbara, homme de loi et juge de paix du canton d'Ouest de cette ville de Moulins assisté de Messieurs Jean-Baptiste Préveraud et Alexandre Dufour nos assesseurs sont comparus Charles Pillaudin pere, ancien charcutier et cabaretier, Francois Pillaudin journalier et Antoine Pillaudin aussi journalier ces deux derniers fils dud. Charles Pillaudin demeurant les uns et les autres en cette ville de Moulins parroisse de Saint-Pierre d'Yzeure, lesquels nous ont dit qu'ils se présentoient volontairement par devant nous à l'effet de regler la somme qui seroit donné à Charles Pillaudin et sa femme par mois par forme de pension alimentaire et ont toutes lesdittes parties declarées ne savoir signer de ce enquis (...)".

 

Orthographe et ponctuation conservées

 

 

 

 

 

 

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